Le dépistage des drogues chez les bénéficiaires de l’aide sociale ne devrait pas se poursuivre

la Commission australienne des droits de l’homme a exprimé de sérieuses préoccupations au sujet de l’essai proposé aux bénéficiaires de l’aide sociale pour le dépistage des drogues, dans une soumission à une enquête parlementaire.

Le projet de loi de 2019 modifiant la législation sur les Services sociaux (essai de dépistage de drogues) introduirait des tests de dépistage de drogues obligatoires, la gestion du revenu et le traitement de la toxicomanie pour certains bénéficiaires de L’allocation Newstart et de L’allocation jeunesse (autres). Elle pourrait entraîner la suspension, la réduction ou l’annulation des paiements de sécurité sociale en cas de non-respect.,
L’essai pourrait avoir de graves répercussions sur les membres de la communauté australienne qui sont déjà défavorisés, y compris les bénéficiaires de l’aide sociale dès l’âge de 15 ans, les Aborigènes et les insulaires du détroit de Torres, et les personnes ayant une dépendance à la drogue qui constitue un handicap. Il pourrait en résulter des adultes et des enfants vulnérables dans l’incapacité de répondre à leurs besoins financiers de base.,
dans sa présentation au Comité sénatorial de la législation sur les affaires communautaires, la Commission a examiné si le procès serait raisonnable, nécessaire et proportionné pour atteindre ses objectifs déclarés, compte tenu des répercussions importantes sur les droits de la personne.
la Commission reconnaît l’importance de réduire les préjudices sociaux causés par la toxicomanie et soutient les objectifs d’aider les personnes aptes au travail à obtenir et à maintenir un travail décent. Cependant, il craint sérieusement que l’introduction du régime sous la menace de mesures punitives n’atteigne ces objectifs.,
la Commission n’appuie pas l’adoption du projet de loi, car il n’est pas conforme aux obligations de l’Australie en matière de droits de l’homme. Ces préoccupations concernent principalement les droits à la sécurité sociale, le droit à l’égalité et à la non-discrimination, le droit à la vie privée et les droits des enfants.
Si le procès devait se poursuivre, la Commission a fait 13 recommandations pour mieux protéger les droits de la personne, notamment que la participation soit volontaire, que la protection de la vie privée soit renforcée et que le procès soit soumis à un processus d’évaluation robuste et public.,
Il a également recommandé une plus grande prise en compte des circonstances individuelles avant l’imposition de tests de dépistage de drogues, de gestion du revenu ou de traitement médical, afin de mieux adapter le régime aux besoins d’une personne. Par exemple, il a demandé que la gestion du revenu ne soit imposée que lorsqu’un professionnel de la santé a recommandé un traitement pour la toxicomanie, plutôt que de suivre un test de dépistage positif. Il a également demandé que la gestion du revenu soit limitée à une période de temps appropriée pour chaque personne, plutôt qu’à une période générale de 24 mois.,

Téléchargez la soumission de la Commission australienne des droits de l’homme ici.

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