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par Pascal Edouard, MD, PhD, @PascalEdouard42 et Jacques Pruvost, MD

9126! Le total de points que Kévin Mayer, un décathlète français, a marqué il y a deux semaines à peine au meeting Décastar de Talence, en France, battant le record du monde du décathlon avec 4563 points le premier et 4563 le deuxième jour., La victoire de Mayer illustre l’équilibre important et délicat dont les décathlètes ont besoin pour atteindre des performances optimales.

Deux jours. Dix événements. Total de points.

Le décathlon, un événement combiné en athlétisme, se compose de dix épreuves d’athlétisme sur deux jours. Les épreuves comprennent dans l’ordre suivant: (1) 100 m, (2) saut en longueur, (3) Lancer du poids, (4) saut en hauteur et (5) 400 m le premier jour; et (6) 110 m haies, (7) disque, (8) saut à la perche, (9) javelot et (10) 1500 m le deuxième jour.,L’Association Internationale des fédérations D’Athlétisme(IAAF) décrit un décathlon comme « l’ultime épreuve tous azimuts masculine, une compétition de 10 épreuves couvrant l’ensemble des disciplines d’athlétisme réparties sur deux jours ». La Performance à un décathlon est mesurée à l’aide d’un système de points utilisant le tableau de notation de l’IAAF.

Kévin Mayer et sa « double victoire »

en vertu du système de points, le décathlète a deux objectifs. La première consiste à terminer le décathlon en terminant les 10 épreuves, et la seconde consiste à marquer des points à chaque épreuve. Ces objectifs semblent être un « combat contre soi-même » pour un décathlète., En accomplissant ces objectifs, le décathlète doit ensuite se concentrer sur le score maximum de points à chaque événement pour battre son propre record et/ou gagner la compétition. Kévin Mayer a connu une double victoire le mois dernier: non seulement il a terminé le décathlon, mais il a battu le record du monde du décathlon avec 9126 points.

Décathlons voir le plus d’abandons en athlétisme

pour terminer le décathlon, le décathlète doit éviter les pièges comme le « pas de point” et les blessures, qui sont des raisons majeures pour un décathlète à abandonner.Près d’un quart (22%) des décathlètes ne terminent pas la compétition., Certains événements sont signalés à un risque plus élevé de” pas de point »: en particulier le saut à la perche (6%) et le saut en longueur (2.3%). Les blessures représentent un tiers à la moitié des causes d’abandon pendant la compétition de Décathlon, et à travers 14 championnats internationaux d’athlétisme, le décathlon a le taux de blessures le plus élevé. Un décathlète doit être prêt physiquement pour atteindre une haute performance, rester sans blessure et maintenir une forte concentration mentale pendant les deux jours de compétition. En un mot, les décathlètes doivent avoir « mens sana In corpore sano » (dans un esprit sain, un corps sain).,

l’importance de surveiller la charge d’entraînement

Dans certains cas, un décathlète peut même ne pas être en mesure de commencer la compétition en raison d’une blessure existante. La charge de travail d’entraînement nécessaire pour se préparer à 10 événements peut entraîner un taux de blessures élevé au cours de la saison. Kévin Mayer en a fait l’expérience en 2015 lorsqu’il n’a pas pu participer au championnat du monde de l’IAAF. Il est fondamental pour les décathlètes de trouver un équilibre parfait de la charge d’entraînement pour gérer et diminuer au mieux le risque de blessure. Des précautions doivent être prises lors de la formation pour les événements à haut risque., La formation doit être individualisée et privilégier la qualité à la quantité.

prévention des blessures pour la victoire!

Kévin Mayer dit régulièrement « je suis à 100%, je n’ai pas de blessure” ce qui implique qu’éviter une blessure est à l’avant-plan de son esprit et très probablement de son entraînement aussi. Les athlètes n’aiment pas les blessures, mais en font-ils assez pour les prévenir? On peut supposer que Kévin Mayer et son staff prennent en compte sa santé, et s’entraînent pour prévenir les blessures. Les athlètes doivent être au centre des stratégies et des décisions liées à la santé., Les décisions doivent avoir un équilibre bénéfice/risque approprié, et l’athlète doit recevoir des informations claires fondées sur des preuves avant de prendre toute décision liée à son entraînement. En effet, lors de cette performance de très haut niveau, les athlètes connaissent le fonctionnement de leur corps et sont susceptibles de prendre en compte les sensations qu’ils ressentent pour optimiser l’entraînement et éviter au mieux les risques. Kévin Mayer et son staff semblent avoir optimisé son entraînement, en utilisant un équilibre gagnant entre prévention des blessures à long terme et gestion de la protection de la santé.,

atteindre un équilibre parfait entre toutes les composantes de l’entraînement, c’est-à-dire la prévention des blessures et la protection de la santé, est un succès secret pour un décathlète. Kévin Mayer en a fait l’expérience il y a deux semaines. L’approche axée sur la santé et la prévention des blessures de Mayer en tant que décathlète (pas de maladie, pas de blessure, pas de douleur) est une illustration d’affiche d’une stratégie de prévention de la performance gagnant-gagnant.,

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conflits d’intérêts

aucun déclaré

Pascal Edouard, MD, PhD, médecin du sport diplômé du CIO, est professeur adjoint et travaille comme médecin de médecine du sport au CHU de Saint-Etienne, et comme chercheur à L’Université de Lyon (Laboratoire interuniversitaire des sciences du mouvement humain EA 7424), France. Ses principaux intérêts de recherche comprennent la prévention des blessures et des maladies sportives, en particulier en athlétisme.

Jacques Pruvost, docteur en médecine du sport, en charge du suivi de l’équipe de France des épreuves combinées.

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